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01.12.2020

Contre-projet à l’initiative sur les soins

Le Conseil des États résiste à la pression et décide dans l’intérêt des payeurs de primes

Les soins sont essentiels au bon fonctionnement du système de santé comme l’a révélé la crise du coronavirus. Une bonne offre de formation et de réelles opportunités de retour à l’emploi ainsi que de reconversion dans la profession de soignant sont essentielles pour assurer la pérennité des soins à long terme et leur qualité. Une revalorisation de la profession d’infirmier est par conséquent inutile, coûteuse et risquée. Le Conseil des États a fait preuve de bon sens en ce qui concerne le contre-projet à l’initiative sur les soins infirmiers en maintenant sa position: les infirmiers qui souhaitent facturer des prestations sans ordonnance médicale doivent passer un accord avec les assureurs-maladie.

La crise du coronavirus a révélé l’importance des soins infirmiers dans notre système de santé. Selon santésuisse, la politique en matière de soins doit donc viser la sécurité et le financement à long terme de l’approvisionnement en soins. Avec le contre-projet indirect à l’initiative sur les soins infirmiers, les demandes de l’initiative devraient être satisfaites sans pour autant créer un nouveau statut spécial. Le Conseil des États a constaté à juste titre qu’une compétence de facturation élargie du personnel infirmier entraînerait une augmentation incontrôlée du volume des prestations, sans résoudre le problème principal concernant les soins. Grâce à l’instauration d’accords détaillés entre les infirmiers et les assureurs-maladie, le Conseil des États contribue à contenir l’augmentation des volumes et à définir en plus des critères de qualité.

Les besoins futurs en soins en point de mire

Dans les années à venir, le vieillissement croissant de la population entraînera une hausse des besoins en prestations de soins. Des milliards de coûts supplémentaires seront nécessaires pour les financer. Parallèlement, dans les comparaisons internationales, la Suisse affiche un nombre proportionnellement élevé de soignants. Leurs revenus se situent également dans la (bonne) moyenne suisse. La politique en matière de soins doit donc se concentrer sur la pérennité de l’approvisionnement et la question du financement doit en particulier être résolue. Une bonne offre de formation et de réelles opportunités de retour à l’emploi ainsi que de reconversion dans la profession de soignant sont essentielles pour garantir les soins à long terme et leur qualité.

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Association faîtière des assureurs-maladie suisses, santésuisse défend un système de santé libéral, social, financièrement supportable, une gestion efficiente des moyens et des prestations de santé de bonne qualité au juste prix.