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Remise gratuite de tests rapides de dépistage du Covid-19
Engagement sans faille des assureurs
Depuis début avril, la population suisse peut se procurer gratuitement des autotests de dépistage du Covid-19 dans les pharmacies. Les assureurs-maladie jouent un rôle important en ce qui concerne la gestion administrative de ces tests.
Le 7 avril 2021, de nombreux clients et clientes ont pris d’assaut les pharmacies suisses. Ils voulaient tous recevoir les cinq tests rapides par mois que la Confédération leur met gratuitement à disposition. En dépit de quelques rares et brefs goulets d’étranglement au niveau des livraisons, il n’y a pas eu de gros problèmes. Le mérite en revient aux intenses travaux préparatoires auxquels les assureurs-maladie ont grandement participé.
Mise en oeuvre complexe de la stratégie de test
Il est vrai que la Confédération assume les coûts des autotests; elle compte en revanche totalement sur l’appui des assureurs-maladie en ce qui concerne la saisie des quantités délivrées et le remboursement du coût des tests aux pharmacies. Jona Städeli, responsable des prestations chez Atupri, s’est trouvé en première ligne pour gérer les questions de tarif et de remboursement en lien avec le coronavirus. «Tous les partenaires ont été soumis à une forte pression», précise-t-il en se remémorant les douze derniers mois. «Pour la mise en oeuvre de la stratégie de test, nous avons dû très souvent développer en un temps record de nouvelles solutions avec l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). A peine les modifications décidées étaient-elles introduites que de nouvelles les remplaçaient». santésuisse a soutenu les assureurs-maladie en continu en ce qui concerne la mise en oeuvre de la stratégie de test.
Les assureurs-maladie ont été appelés à résoudre de nombreuses questions relatives à la tarification et à l’autorisation de facturer, avec le soutien technique de SASIS SA, filiale de santésuisse spécialisée dans les données et la facturation. Avant la pandémie, les hôpitaux, cabinets médicaux et pharmacies disposaient déjà d’un numéro de décompte, appelé numéro de registre des codes-créanciers (RCC), via lequel les tests étaient comptabilisés et remboursés. En revanche, un nouveau numéro RCC a dû être attribué aux centres de tests créés temporairement. Afin de contrôler que les différents partenaires sont autorisés à facturer et que les prescriptions de l’OFSP sont respectées, il a fallu que les assureurs dotent leurs systèmes informatiques de nouvelles règles.
Garantie d’une facturation correcte
Il suffit de présenter sa carte d’assuré pour obtenir gratuitement en pharmacie les tests rapides. Si la démarche est très simple pour le client, elle a nécessité en amont que les assureurs-maladie procèdent à certaines adaptations. Jona Städeli explique : «Les tests gratuits sont facturés aux assureurs-maladie par les pharmaciens comme des prestations remboursables par l’assurance de base. Toutefois, les assureurs doivent vérifier qu’aucune participation aux coûts ne soit facturée à la personne assurée. Il a donc fallu adapter les systèmes informatiques». De plus, les assureurs-maladie veillent à ce que ces montants n’entrent pas dans les coûts des prestations qui servent au calcul des primes, ni dans la statistique des coûts ou dans le calcul de la compensation des risques. Les pharmacies facturent les tests aux assureurs-maladie au prix maximal de 12 francs, montant qui comprend un dédommagement pour la pharmacie. Les factures sont vérifiées par les systèmes de contrôle électronique mis en place par les assureurs. Si aucune erreur n’est détectée, le paiement de la facture à la pharmacie est effectué. Les assureurs peuvent demander chaque trimestre à l’OFSP la restitution de l’avance des coûts des autotests. Ils ne touchent aucune indemnité pour ce travail et mettent leurs ressources au service de la population.