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28.08.2020

Prix élevés des médicaments

Le Conseil national doit agir dans l’intérêt des payeurs de primes!

La Commission de la santé du Conseil national reconnaît que les médicaments sont trop chers en Suisse. Elle n’a pourtant que des demi-mesures en faveur des payeurs de primes en rejetant le système des prix de référence actuellement en discussion. La commission rate ainsi une opportunité de prendre des mesures plus efficaces contre les prix excessifs des génériques. Contrairement à la proposition du Conseil fédéral, une majorité de la commission souhaite maintenir en place le système actuel, très coûteux. Heureusement, la commission a accepté d’octroyer un droit de recours aux assureurs-maladie contre la planification hospitalière des cantons. Ainsi, les assureurs-maladie pourront s’engager en faveur d’un paysage hospitalier efficient et de haute qualité.

La Commission de la sécurité sociale du Conseil national s’en tient à des demi-mesures au lieu de prendre des mesures fortes pour faire baisser le prix des médicaments. Pourtant, elle aurait pu introduire un système de prix de référence efficace pour les médicaments dont le brevet est échu et contenant les mêmes principes actifs-comme c’est le cas depuis longtemps à l’étranger. Ainsi la Suisse mettrait fin à une exception qui coûte cher en générant, année après année, plusieurs centaines de millions de francs de dépenses sans aucune valeur ajoutée.

Aucune perte de qualité avec le nouveau système

Si les génériques étaient systématiquement prescrits, plusieurs centaines de millions de francs pourraient être économisés chaque année sans aucune perte de qualité. Les modifications des prix des médicaments proposées par la commission ne vont pas assez loin et n’apportent pas les de bénéfices attendus par les payeurs de primes.

La sécurité de l’approvisionnement est garantie

Allemagne, Autriche ou Suisse – les pays occidentaux achètent généralement leurs génériques auprès des pays asiatiques producteurs, comme la Chine ou l’Inde, encourant du même coup un risque de concentration. La crise du coronavirus a toutefois révélé que les prix élevés en Suisse ne garantissaient pas forcément la sécurité de l’approvisionnement. Il faut trouver une autre solution à ce problème en constituant des stocks appropriés et en raccourcissant les circuits d’approvisionnement. De plus, des mesures d’exception doivent être prises en temps de crise, notamment pour empêcher les achats de précaution.

Le Conseil national doit corriger le tir lors de la session spéciale!

Il appartient maintenant au Conseil national d’améliorer les décisions de la Commission de la santé, et de mettre fin aux médicaments excessivement chers. L’intérêt des payeurs de primes est en jeu.

Interlocuteur

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Association faîtière des assureurs-maladie suisses, santésuisse défend un système de santé libéral, social, financièrement supportable, une gestion efficiente des moyens et des prestations de santé de bonne qualité au juste prix.